Il n’y a pas de modèle à suivre pour l’orientation sexuelle. Que tu sois du type sportif dans le placard, ou plutôt du type chrétien·ne confus·e, chaque personne a une histoire unique en lien avec son orientation sexuelle qui mérite d’être racontée, entendue et validée. En lisant ce qui suit je t’invite à garder en tête que « l’orientation sexuelle est un spectre ». C’est possible que le texte qui suit ne te parle pas du tout et c’est tout à fait correct.
Pour raconter cette histoire comme il faut, je dois commencer par une période très traumatisante de ma vie : l’école primaire. C’est vrai ce qu’on raconte; les enfants peuvent être MÉCHANT·ES et mon expérience n’est pas l’exception : « Fif », « Fucké », « Tapette », et toute la gamme, je l’ai entendue souvent. À l’école primaire, je n’ai jamais vraiment senti d’attirance envers les garçons ou ressenti le besoin de repousser cette partie de moi comme plusieurs le font. Donc pour moi, me faire appeler tous ces noms faisait surtout mal surtout parce que je n’ai jamais senti que je pouvais être authentiquement moi-même sans être puni, et non parce que c’était nécessairement vrai. Avec le recul, ça m’attriste de penser à une version jeune de moi qui se faisait dire qu’elle était gaie avant même d’avoir l’occasion de comprendre ce que ça voulait vraiment dire.