Queering the Roadmap to Filmmaking
Free Livestream Event – November 20, 2024 Have you ever wondered how to get your foot in the film industry? What grants or funding opportunities
Ce moule exigeait l'hétéronormativité et c'était un espace dans lequel je ne pouvais pas assez me rétrécir pour y entrer. Mon homosexualité débordait et cela attirait l'attention. Il y a un dicton qui dit: « pas de presse, c'est de la mauvaise presse », mais être gay était définitivement de la mauvaise presse. C'était le genre de presse qui faisait que les enfants me bousculaient dans les couloirs de l'école et criaient des insultes de l'autre côté de la cafétéria. Le genre de presse qui fait en sorte que mon père m'a donné une brochure après l'église un dimanche qui disait : « l'homosexualité est un péché ». Ce type de presse, c’est poche! J'ai réalisé que si je voulais m’assimiler, je ne pouvais pas le faire en étant moi-même, j'avais besoin d'une aide.
Le jour de mes 17 ans, un des garçons qui m’intimidait à l'école m'a obligé à me droguer pour la première fois. Nous n'étions pas amis, nous n'étions même pas sur des termes amicaux et pourtant il était assis à côté de moi et me proposait un petit sachet. J'aurais pu lui dire non et lui permettre de se moquer de moi davantage, ou je pouvais dire oui et pour la première fois, je pouvais faire partie de sa gang. J'ai dit oui, et à ce moment-là, j'ai trouvé l'aide que je cherchais.
Les drogues et l'alcool sont devenus mon billet d'entrée. Ils m'ont aidé à me sentir à ma place dans des espaces où je ne me suis jamais senti à l'aise auparavant, dans des groupes d'amis, dans des fêtes, dans ma propre peau. Ils m'ont aidé à établir des liens avec les gens alors que je ne pensais pas savoir comment.
Pendant longtemps, les drogues ont atténué la douleur d'exister en tant que personne différente dans un monde qui rejetait les différences. C'était comme un médicament pour moi et pendant un certain temps, ce médicament a fonctionné, mais la seule différence entre un médicament et un poison est le dosage. Ainsi, ce qui avait commencé comme une solution devenait rapidement un problème. Je me suis empoisonné pendant 10 ans avant d'en avoir marre.
Quand je repense à tous les mauvais moments que ma dépendance m'a fait connaître, j'ai l'impression d'être un miracle et je le suis. Je me suis dit que si je m'en sortais vivant, je reviendrais et je montrerais aux gens qu'il y a un moyen de s'en sortir, car c'est ce dont j'avais besoin lorsque je souffrais. La dépendance a tendance à isoler ses victimes, elle me donnait l'impression d'être la seule personne au monde, mais en même temps, je savais que ce n'était pas le cas, car je voyais que la dépendance affectait aussi les gens autour de moi, en particulier les personnes de la communauté 2SLGBTQ+.
L'expérience des personnes queers est marquée par un traumatisme collectif chronique, ainsi, il n'est pas étonnant que la toxicomanie et la dépendance frappent si durement notre communauté ; mon histoire n'est pas unique, c'est un chemin que beaucoup d'entre nous partageons.
Lorsque le monde ne nous accepte pas, nous cherchons l'acceptation et le réconfort partout où nous pouvons en trouver. Moi, je l'ai trouvé dans les drogues et l'alcool et je sais que je ne suis pas le seul. J'espère qu'en parlant de mon expérience, je pourrai aider à diminuer et éventuellement éliminer la stigmatisation qui existe autour de la dépendance, car la stigmatisation engendre la honte et c'est la honte qui tue. La honte nous empêche de demander de l'aide lorsque nous avons l’impression de nous noyer, la honte nous dit que nous sommes de mauvaises personnes qui font une mauvaise chose et que nous le méritons, mais c'est faux. Nous sommes des personnes qui souffrent et qui cherchent des médicaments, nous sommes des personnes qui se sentent profondément mal et qui essaient de se sentir moins mal. Nous sommes beaucoup de choses, mais nous ne sommes pas des mauvaises personnes. Pour éliminer cette stigmatisation, il faut éduquer et inviter à la compassion en offrant une compréhension plus profonde de ce qu'est la dépendance.
J'écris ces lignes après 14 mois de sobriété continue, c'est la plus longue période de sobriété que j'ai connue depuis le jour où j'ai dit oui à ce petit sachet de cocaïne. Je n'aurais pas été capable de rester sobre si je n'avais pas réalisé que les drogues n'avaient été qu'un prix de consolation pour des besoins plus profonds non satisfaits. En identifiant ces besoins et en trouvant un moyen de les satisfaire d’une manière plus saine, je n'avais plus « besoin » de me droguer.
C'est ainsi que j'ai réalisé que j'avais un profond besoin de connexion interpersonnelle, que j'ai satisfait en créant une communauté saine autour de moi. Pour moi, cela signifiait partager mon histoire sur les réseaux sociaux pour entrer en contact avec des personnes ayant des expériences similaires, assister à des réunions des Alcooliques Anonymes et tendre la main à des amis proches. Dans ces espaces, je me suis senti en sécurité, vu et soutenu et cette communauté saine est devenue le véritable médicament dont j'avais besoin pour ma guérison.
J'ai également compris que j'avais un profond besoin insatisfait de me sentir aimé et accepté car mon éducation anti-queer m'avait appris que je ne pouvais pas m'aimer et m'accepter. J'ai compris que pendant toutes ces années, j'avais cherché ce besoin à l'extérieur de moi, alors que je ne pouvais le trouver qu'à l’intérieur de moi. Accepter mon identité et apprendre à me célébrer pour tout ce que je suis a été mon travail de guérison et le plus grand déclencheur de ma croissance. Accepter qui je suis m'a permis d’aller vers dans la personne que je suis censée être.
Je suis une nouvelle personne maintenant, je suis la personne que je rêvais de devenir quand j'étais au pire de ma dépendance. Même quand je vivais dans la rue, quand je ne pouvais pas me payer un pain à 1,99$, quand je ne pouvais pas passer un seul jour sans me défoncer pour échapper à ma vie, il y avait toujours une petit voix au fond de mon esprit qui me disait que les choses pouvaient être différentes. Cette voix est devenue de plus en plus forte. Elle a fini par me convaincre d'être assez courageux pour croire que je valais la peine de faire le travail nécessaire pour devenir la meilleure version de moi-même et si je suis ici aujourd'hui, c'est parce que j'y ai cru. Alors, quand vous entendez cette voix au fond de votre esprit qui vous dit que les choses peuvent être meilleures, croyez-la ; et si vous ne pouvez pas entendre cette voix, je suis là pour y croire pour vous.
Owen Unruh (he/they) is a Two-Spirit Cree, model, dancer and Tiktoker living on Unceded Coast Salish Territory also known as Vancouver B.C. In recovering from an addiction that spanned 10 years, he’s found purpose in transmuting that hardship into inspiring messages for people going through their own struggles. By stepping into his personal power, loving himself unapologetically, and thriving in spite of his circumstances, he hopes to empower others to do the same. He’s passionate about becoming the healthy Queer/Indigenous representation in media that he needed when he was younger. When he’s not busy being a very humble, rich and famous celebrity; you can usually find him eating berries by the ocean, daydreaming about Indigenous life pre-colonization or literally sobbing over animal videos.
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